Mieux exploitée depuis la fin des années 1980, la molécule ADN est vite devenue un outil fondamental dans les recherches de la police scientifique. Pour les particuliers, il s’agit du meilleur moyen pour prouver une paternité, établir un lien familial ou retrouver ses ancêtres lointains.
Petite histoire de l’ADN
Le biologiste américain Avery a établi en 1994 que le support de l’hérédité se trouve dans la molécule d’ADN – acide désoxyribonucléique. En 1953, Watson et Crick découvrent la structure en double hélice de cette molécule, et il devient possible de l’étudier en détail. La notion de code génétique apparaît de suite, lorsque les chercheurs comprennent que l’ADN est une molécule unique qui est reproduite dans les chromosomes de chaque être humain.
La véritable exploitation de l’ADN en tant qu’identificateur génétique a commencé à partir de 1985. Il s’agit de l’année où le généticien anglais Alec Jeffreys a découvert les séquences répétitives des nucléotides et leur forte variation d’un individu à un autre. Le test de paternité par l’ADN, plus fiable que l’identification par le groupe sanguin, consiste à comparer ces répétitions entre deux échantillons (enfant et père présumé). Il sert ensuite à identifier les similitudes existantes. Dans les enquêtes policières, l’outil ADN va permettre de retrouver des suspects grâce au prélèvement et à l’analyse d’échantillons prélevés sur la scène du crime (sperme, cheveux, sang, etc.) en identifiant son empreinte génétique.
Analyse ADN et enquête criminelle
Les spécialistes prennent de nombreuses précautions lorsqu’ils recueillent les échantillons, car ceux-ci risquent à tout moment d’être pollués par leurs propres ADN. Par ailleurs, la quantité de cellules récupérées peut s’avérer insuffisante (inférieure à 1 nanogramme). Les scientifiques recourent alors à la technique PCR (polymerase chain reaction) qui va amplifier la séquence découverte.
L’outil ADN a donc permis de résoudre des enquêtes qui auraient sans doute fini dans l’impasse sans cette molécule. Aux États-Unis, le test ADN sert dans l’étude des affaires classées ou cold case afin de continuer l’enquête. L’outil est également utilisé comme preuve pour libérer certains détenus qui s’avèrent innocents.
Du père aux origines en passant par les ascendants
Pour les familles, l’outil ADN sert à identifier le futur papa pour un enfant à naître (à partir de la 8e semaine de grossesse) ou encore le géniteur d’une personne. Le test de paternité peut ainsi servir de preuve juridique à défaut d’acte de reconnaissance. L’analyse des chromosomes peut aussi établir des liens de filiation plus poussés jusqu’aux grands-parents ou au-delà. Elle permet même de reconnaître un membre de la famille. Il existe des tests ADN entre oncles, neveux, grands-pères et petits enfants, etc.
Dans un contexte dit récréatif, un individu peut recourir au test ADN dans le but de retrouver ses origines. Bien plus que les recherches généalogiques, l’analyse permet de retrouver l’itinéraire des ancêtres d’une personne. Les résultats fournissent un pourcentage de chaque groupe dont les ascendants de l’individu ont été issus, offrant ainsi une véritable carte historique sur la famille. Par exemple, un Canadien pourra établir à combien il est d’origine autochtone, et quels sont ses ancêtres européens. Pour plus d’informations, vous pouvez visiter le site https://www.francepaternite.com